la patience en est une Interprète arabe d’âge moyen qui travaille dans une pharmacie à Paris. Avec un soignant, elle s’empare d’un énorme lot de haschisch, qu’elle vend pour payer les factures d’hôpital de sa mère. Mama Weed part du même point de départ que Weeds, Breaking Bad ou la série Good Girls : des citoyens talentueux qui se font justice eux-mêmes et deviennent des seigneurs de la drogue tout en conservant une façade de vie quotidienne. C’est généralement amusant.
Le réalisateur Jean-Paul Salomé est à l’origine d’une série de comédies françaises sur le même sujet, plus connue internationalement pour la série télévisée Lupin, qui est un véritable divertissement cosy sur un gentleman voleur des temps modernes. Mama Weed partage les mêmes qualités élégantes et est, en quelque sorte, un passe-temps bien conçu. Si ce n’était pas pour Isabelle Huppert.
De la même manière Parce qu’on peut aimer un réalisateur et avoir envie de voir tous ses films, on peut choisir un film basé sur Isabelle Huppert. Un film avec Huppert peut être bruyant, difficile et bruyant, mais jamais inintéressant. Elle, The Pianist, Louder than Bombs, I heart Huckabees… la liste s’allonge encore et encore. Qu’il s’agisse d’un crime, d’un drame ou d’une comédie : il se propage comme un champ magnétique compliqué mais brillant en plein milieu.
Juste au moment où vous pensez maîtriser son rôle, elle s’éclipse, comme ici. Patience a une trame de fond qui a presque le temps de s’éclaircir, mais elle ne suit pas de chemin défini pour cela. C’est une artiste vivante pragmatique avec son propre système moral.
C’est devenu beaucoup sur Huppert maintenant ? Dans le bureau de son petit ami, il y a même une affiche du pianiste de Michael Haneke, dans laquelle Huppert joue un professeur de piano sadomasochiste. C’est facultatif ce que vous voulez y lire, mais cela dit quand même quelques choses sur l’asymétrie dans leur relation.
Les films qui se déroulent à Paris et qui connaissent un succès international ont tendance à se dérouler dans des quartiers aisés et chics du centre-ville et les parsèment abondamment d’images de cartes postales du Sacré-Cœur, de la Tour Eiffel ou de Notre-Dame. De manière assez libératrice, Mama Weed se déroule plutôt dans des zones de programme accidentées d’un million de dollars ainsi qu’à l’arrière de Montmartre. Patience vit comme une femme française solitaire dans une maison avec seulement des immigrants chinois.
En tant qu’arabe (oui, Huppert a appris l’arabe pour le rôle) la ville s’ouvre bien plus que ses homologues francophones. Partience peut s’asseoir sans être dérangée entourée de collègues policiers et éviter les querelles puisqu’elle est la seule à comprendre ce qui se dit dans la conversation sur écoute.
Il s’avère que je suis tellement ébloui par Huppert que je me fiche presque des défauts du scénario. La pire chose à propos de ce film, en revanche, est clairement le titre suédois Mama Weed, car il n’y a pas de feuille de cannabis à perte de vue. Mama Pot serait un titre plus approprié. Ou pourquoi pas le titre original « Daronne », qui signifie simplement « mère » et utilise le nom de Patience pour son extra crack dans la pègre parisienne.
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