Les vols en ballon, effectués sur la base spatiale suédoise d’Esrange, font partie du projet d’infrastructure Hemera dans le cadre du programme européen Horizon 2020. Le projet est coordonné par l’agence spatiale française CNES.
En août, un total de quatre vols ont été opérés par le CNES sur l’Esrange à partir du 13 août. À bord des ballons stratosphériques se trouvaient jusqu’à 17 instruments différents utilisés pour mesurer la présence de dioxyde de carbone, de monoxyde de carbone, de méthane et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère à diverses concentrations. L’objectif des mesures est de découvrir comment le changement climatique a affecté le système terrestre et le cycle du dioxyde de carbone.
– Le dernier rapport du GIEC (rapport climat de l’ONU, ndlr) nous a rappelé à tous la gravité de la situation. Les mesures des gaz à effet de serre dans l’atmosphère restent complexes et nécessitent une collaboration entre scientifiques et agences spatiales. Ce projet utilise une technologie vieille de 60 ans pour mesurer la présence de gaz à effet de serre avec des ballons stratosphériques, fournissant aux chercheurs des données importantes, explique Laurence Monnoyer-Smith, directrice du développement durable et de la performance au CNES.
La technologie des ballons stratosphériques est utilisée depuis plus de 60 ans et les vols nécessitent une expertise spécialisée qui comprend des calculs précis sur la façon de diriger le ballon en fonction de la direction du vent au sol. Une fois en vol, le vol peut être suivi depuis le sol à l’aide d’instruments de géolocalisation. Un vol dure généralement 5 à 10 heures.
Les mesures avec des ballons stratosphériques sont nécessaires pour la recherche dans de nombreux domaines, notamment pour étudier le changement climatique. Les chercheurs du CNES soulignent qu’eux-mêmes veillent à ne pas contribuer à une aggravation du changement climatique par des vols stratosphériques. L’agence spatiale française essaie donc de réduire tous les composants qui contribuent à l’émission de gaz à effet de serre et de travailler au maximum avec des matériaux recyclés.
Aussi pendant le vol en montgolfière du 16.-17. août était un Instrument suédois de l’Institut de physique spatiale, IRF. L’instrument était constitué de caméras qui servaient à étudier les nuages noctulescents à un peu plus de 30 kilomètres de hauteur dans l’atmosphère.
Les nuages noctilescents sont constitués de très petits cristaux de glace qui se forment autour des particules de poussière. Ces observations ont également un lien clair avec le climat. En examinant les nuages noctulescents, les chercheurs espèrent découvrir s’il y a une activité accrue dans les nuages qui pourrait être due au changement climatique dans l’atmosphère terrestre.
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