L’ordre du jour de cette semaine se penche sur la situation en France après le meurtre brutal du professeur d’histoire Samuel Paty il y a un peu plus d’une semaine. Dans son enseignement, Paty aurait montré des caricatures du prophète Mahomet.
La police a qualifié le meurtre d’acte de terrorisme. De grandes manifestations ont eu lieu en faveur de la liberté d’expression et de la laïcité, et les autorités ont fermé des mosquées et interdit des associations.
– Les gens sont dégoûtés par la quantité de mensonges, de bêtises, d’ignorance et de manipulation derrière un jeune de 18 ans décapitant un inconnu dans la rue, déclare l’ambassadeur de France en Suède, Etienne de Gonneville.
Dans le même temps, de nombreux musulmans, et pas seulement des musulmans radicaux, trouvent très offensant le fait de montrer des dessins et des photos du prophète Mahomet. Est-ce quelque chose que vous devez respecter et si oui, de quelle manière ?
– Il est très intéressant que vous posiez cette question. Les gens réalisent rarement à quel point votre question est chargée et moralement ambiguë. Pas votre question bien sûr, mais c’est une question posée par beaucoup de gens.
– C’est le piège que les islamistes voulaient pour nous, dit Etienne de Gonneville et poursuit :
– La conversation dans cette interview tourne autour de la décapitation d’un professeur de français. Maintenant, vous en arrivez à autre chose, qui semble être un débat sur la religion, sur l’insulte à la religion et le blasphème, qui n’est pas un crime en France.
– Mais la discussion tourne autour d’un acte de terrorisme. Pas à propos d’un prétendu blasphème ou d’un dessin. Al-Qaïda utilise constamment les caricatures de Charlie Hebdo dans sa propagande pour faire passer la conversation de ce qu’est le terrorisme à autre chose.
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