Quelques jours à peine avant le second tour de l’élection présidentielle française dimanche, qui opposera la nationaliste de droite Marine Le Pen au président libéral sortant Emmanuel Macron, Le Pen a été pris entre deux feux suite à des allégations de détournement de sommes importantes de fonds européens.
C’était les Français le journal Mediapart qui a révélé le soir de Pâques que Marine Le Pen faisait l’objet d’une enquête pour avoir détourné près de 140 000 euros – l’équivalent d’environ 1,5 million de couronnes – de fonds européens pendant son mandat de parlementaire européen entre 2004 et 2017.
À la mi-mars, l’agence anti-fraude de l’UE, l’OLAF, aurait soumis un rapport à la justice française dans lequel la candidate à la présidence et trois collègues du parti – dont son propre père Jean-Marie Le Pen – ont été pointés du doigt pour avoir détourné des fonds de l’UE. .
Il s’agit de la ligne budgétaire que les députés peuvent utiliser pour s’acquitter de leurs fonctions politiques. Olaf affirme que certaines de ces dépenses étaient « fictives », bénéficiant généralement à des entreprises proches de l’Assemblée nationale du parti de Le Pen, à ses députés ou au personnel du groupe du parti au Parlement européen.
Par exemple, Marine Le Pen a demandé une indemnisation des frais d’hôtel et de déplacement de 13 salariés du parti pour un événement interne censé porter officiellement sur « les régions et l’Europe à l’approche de la crise financière ». Mais dans une lettre au parlement, l’un des participants aurait affirmé que la réunion visait en réalité à préparer l’élection interne du président du Front national.
Les allégations sont rejetées par l’avocat de Marine Le Pen, Rodolphe Bosselut, qui s’interroge sur la « coïncidence » que la révélation intervienne à quelques jours du dernier tour de l’élection présidentielle, rapporte Médiapart.
Les procureurs français ont confirmé à Médiapart qu’ils analysaient le rapport.
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