C’est le général de Gaulle qui, en 1962, décide d’introduire l’exigence qu’au moins 100 députés élus, maires, parlementaires ou assimilés agissent en « parrainer », c’est-à-dire en une sorte de parrain pour ceux qui veulent participer à un scrutin présidentiel. élection.
C’est pour empêcher toutes sortes de fous d’essayer de participer à l’élection.
Une décennie plus tard, le nombre a été porté à 500, mais c’est l’ancien président François Hollande qui a répondu aux préoccupations d’aujourd’hui avec une décision en 2017.
Auparavant, l’un des 42 000 parrains français éligibles pouvait aujourd’hui donner son feu vert à un candidat qui annonçait son soutien au Conseil constitutionnel. Hollande a changé cela pour que le soutien soit non seulement public, mais doit également être envoyé au Conseil constitutionnel par le parrain lui-même.
Le résultat a été des campagnes de terreur.
La France compte 35 000 maires, dont la plupart reçoivent leur soutien et leur financement de campagne de l’un des grands partis traditionnels comme les républicains, les socialistes, etc.
Désormais, la direction du Parti républicain menace les maires : quiconque soutiendra Le Pen, Mélenchon ou Zemmour, même si c’est sans sympathie mais au nom de la démocratie, sera exclu du parti.
Jean-Luc Mélenchon, qui dirige l’extrême gauche La France Insoumise, Marine Le Pen avec le Rassemblement National et Eric Zemmour avec sa Reconquête conservatrice nouvellement formée ont tous entre 13 et 15 % des voix.
Les trois candidats menacés ont jusqu’au 4 mars pour recruter leurs 500 parrains.
En France, le débat sur la réglementation fait désormais rage et on parle d’un danger purement démocratique.
Une suggestion récemment avancée par Eric Zemmour, qui a obtenu un peu plus de 300 sponsors, est que la puissante organisation française des maires devrait prendre l’initiative.
L’organisation regroupe 35 000 membres et pourrait recueillir des noms parmi ses membres dans un pool commun puis tirer les noms au hasard parmi les candidats menacés.
Les détracteurs du système actuel soulignent que les candidats ayant des organisations de parti établies n’ont pas de tels problèmes. Par exemple, la candidate impopulaire du Parti socialiste, Anne Hidalgo, qui ne recueille qu’environ 3 % de l’électorat, a déjà attiré 3 000 parrains parmi les élus socialistes.
Récemment, l’ancien vice-président républicain Guillaume Peltier a rejoint le parti de Zemmour et espère attirer davantage de sponsors républicains.
Mais cela suppose que ces élus osent ensuite se présenter aux prochaines élections sans nom de parti et sans le soutien financier de leur ancien parti.
Dans l’état actuel des choses, les élections présidentielles, qui se tiendront en deux tours les 10 et 24 avril, pourraient être un cauchemar démocratique pour la France.
Chris Forsne est politologue, auteur et journaliste. Auparavant, elle a travaillé pour la télévision suédoise et Göteborgs-Posten, entre autres, et a été correspondante en France pour plusieurs rédactions.
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