« La France mène une politique militariste en armant l’Arménie, en encourageant les forces revanchardes en Arménie et en jetant les bases du déclenchement de nouvelles guerres dans notre région », a déclaré le président autoritaire azerbaïdjanais Ilham Aliyev dans un communiqué lu par un porte-parole à Bakou.

L’Azerbaïdjan a pris le contrôle de la région séparatiste du Haut-Karabakh, longtemps contestée, lors d’une offensive éclair en septembre. La majorité des habitants étaient des Arméniens de souche, qui contrôlaient depuis longtemps la région avec le soutien de l’Arménie, même si elle se trouvait officiellement à l’intérieur des frontières de l’Azerbaïdjan. Plus de 100 000 personnes ont été déplacées à cause de l’offensive et l’Arménie tire la sonnette d’alarme : il s’agit d’un nettoyage ethnique.

Ces dernières semaines, la France a envoyé du matériel et des véhicules militaires vers l’Arménie via la Géorgie.

Dans le même temps, l’Azerbaïdjan porte un grand intérêt au soi-disant corridor de Zangezur, une bande de terre qui traverse les terres arméniennes et relie l’Azerbaïdjan à l’enclave du Nakhitievan. Cela fait craindre aux Arméniens que le pays ne prépare une invasion à grande échelle.

Les chefs d’État et de gouvernement des pays concernés se sont rencontrés à plusieurs reprises à l’automne, l’UE et les États-Unis s’efforçant notamment de servir de médiateurs. Mais l’Azerbaïdjan a récemment suspendu sa présence, accusant l’Occident de trop se ranger du côté de l’Arménie.