L’Usine Bleue propose la plus grande sélection de vêtements de travail français classiques en Scandinavie. Pour la petite boutique, la pandémie est normale. Que se passe-t-il maintenant lorsque nous entrons dans une nouvelle vie quotidienne – sans restrictions ?
En octobre 2019, L’Usine Bleue a ouvert les portes de son rêve – une petite boutique à Stockholm avec des vêtements de travail français classiques. Pulls en laine à rayures, blazers marins, chemises en cuir bleu mineur.
« Il roulait comme un train. Trois mois plus tard, la pandémie a frappé. Était-ce la fin de notre petite aventure avant même qu’elle n’ait commencé ? », raconte Vincent Tallec, Fondateur de L’Usine Bleue.
S’adapter pour survivre
C’était sporadique les premiers mois. Vide dans les rues et vide dans le magasin. Et lorsque l’entreprise venait juste de démarrer, vous n’aviez droit à aucune aide financière en cas de pandémie.
« En fait, ça avait l’air assez sombre », dit Vincent.
L’Usine Bleue a dû s’adapter aux nouvelles conditions. Toujours un seul client dans le magasin – et toujours avec « deux baguettes de distance ». Masque facial et désinfectant pour les mains. Grand ménage tous les jours. Et un seul employé – Vincent lui-même.
« Quand le printemps est arrivé, les choses ont finalement changé. Et nous avons investi dans des locaux un peu plus grands pour que vous puissiez avoir au moins deux clients en magasin en même temps. Malgré tout, à notre grande surprise, notre première année s’est terminée par une petite victoire », raconte Vincent Tallec.
Problèmes de livraison
Puis vint le problème suivant : les livraisons. L’Usine Bleue ne vend que des vêtements fabriqués en France.
«Ceux qui produisaient en Chine avaient pire. Mais avec les restrictions sévères de la France, nos fabricants ont été mis à genoux. Et la fermeture des frontières rendait difficile le transport de marchandises de la France vers la Suède. Les entreprises familiales françaises qui ont survécu à deux guerres mondiales ont sombré », explique Vincent.
Même alors, la solution était de s’adapter, de se mettre dans le même bateau que les fournisseurs.
« Patience, dialogue ouvert et étroit, volumes réduits et flexibles et prise de risques occasionnelle. Il a fallu nous aider à nous adapter les uns aux autres », raconte Vincent Tallec.
Nouvelle réalité après la pandémie
Les affaires en Suède n’allaient pas bien pendant la pandémie. De nombreuses entreprises ont été créées au cours des deux dernières années. Et comme L’Usine Bleue, ils ne connaissent que le quotidien avec ses contraintes.
Que se passe-t-il maintenant – quand tout redevient normal ? Quelles leçons peut-on tirer d’une nouvelle réalité « normale » ?
Leçons de deux années différentes
« Ce qui était inhabituel pour beaucoup est devenu normal pour nous », explique Vincent Tallec. « Ce que nous avons appris en démarrant une entreprise pendant une pandémie, c’est qu’il n’y a pas de ‘business as usual’. Vous devez accepter les revers calmement et toujours trouver de nouvelles façons – qu’il s’agisse d’une pandémie ou non. Et quand vous avez une idée et des collègues et des clients que vous aimez, il y a toujours une solution.
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