Le président français est jusqu’à présent devenu le dirigeant occidental le plus fort à rendre visite à son homologue russe au Kremlin depuis que la crise à l’Est s’est intensifiée en décembre.
Un peu avant 17 heures lundi après-midi heure suédoise, des images télévisées des deux dirigeants ont été câblées à chaque bout d’une immense table de réunion.
– Je suis très heureux de vous rencontrer, cher Emmanuel. « Je peux voir à quel point la France travaille dur pour faire respecter les principes de sécurité équitable et résoudre la crise en Ukraine », a déclaré Poutine, selon plusieurs organes de presse.
– Je pense que la réunion d’aujourd’hui peut lancer un processus de détente, répond Macron.
Pas de miracles
S’adressant aux journalistes français à bord de l’avion à destination de Moscou, Macron s’est dit « déterminé » et « modérément optimiste » avant la réunion.
– Mais je ne crois pas aux miracles rapides, a déclaré le président, selon la chaîne française BFM TV.
La visite de lundi convient vraiment parfaitement aux deux messieurs. Poutine et Macron souhaitent tous deux devenir les acteurs les plus puissants de la politique internationale. Ils représentent également deux des plus grandes puissances militaires du monde – bien que dans d’autres domaines, notamment sur le plan économique, ils soient à la traîne par rapport aux États-Unis et à la Chine.
Avant la réunion, Macron s’est entretenu avec le président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Boris Johnson et le chef de l’OTAN Jens Stoltenberg. Jeudi, il a eu des conversations téléphoniques avec Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
« Compliqué »
Aucune percée spectaculaire n’est attendue de la séance de lundi.
« La situation est bien trop compliquée pour attendre une percée décisive d’une réunion », a déclaré le porte-parole de Poutine, Dmitri Peskov, aux journalistes à Moscou, selon l’agence de presse AFP.
Néanmoins, Peskow s’attendait à une discussion « sensée et longue » entre les dirigeants.
« Macron lui-même a dit à Poutine qu’il proposerait certaines idées pour trouver des alternatives possibles pour apaiser les tensions en Europe », a-t-il déclaré.
Le président français, à son tour, a souligné à plusieurs reprises la nécessité d’un « dialogue » avec la Russie.
« Nous devons trier et réduire toutes les ambiguïtés des deux côtés pour voir sur quels points nous ne sommes pas d’accord et sur quels points nous pouvons nous entendre », a-t-il déclaré dans l’avion pour Moscou, selon l’agence de presse AFP.
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