Le Musée national acquiert des tableaux de Jean-François Raffaëlli

Le Muséum national a acquis un paysage du naturaliste français Jean-François raphaël Il était l’un des grands modèles des artistes suédois venus à Paris dans les années 1880. Le tableau ne mesure que 9 x 16 cm, mais contient tout de même tout un petit monde plein de contrastes entre idylle et fumée d’usine au détour d’un coude de la Seine.

Jean-François Raffaëlli (1850-1924) fait partie de ces soi-disant naturalistes, qui ont peint des scènes réalistes de la vie quotidienne sur de grandes toiles. Les motifs étaient souvent tirés du paysage et représentés avec une netteté presque photographique. L’inspiration principale est venue d’écrivains comme Émile Zola et Gustave Flaubert, qui ont voulu transmettre dans leurs livres le fonctionnement intérieur de l’homme en le décrivant de l’extérieur. La position de Raffaëlli sur la scène artistique parisienne était inhabituelle. Il a été noté parmi les naturalistes pour son style de peinture quelque peu idiosyncrasique, et bien qu’il n’ait pas été considéré comme un impressionniste, Edgar Degas l’a invité à exposer avec les impressionnistes lors des expositions du groupe de 1880 et 1881.

Cela a suscité la controverse, notamment parce que Raffaëlli a participé avec un total de 37 œuvres la première fois et a donc été considéré comme trop consommateur d’espace. Claude Monet décide alors de ne pas participer. Après que Raffaëlli ait principalement représenté la banlieue parisienne, il s’est intéressé aux motifs dans et autour de la ville en 1880. Le tableau nouvellement acquis au Musée national a probablement été créé à cette époque. Il montre une jeune famille en voyage à la campagne, mais c’est aussi un panorama de Paris, avec les immeubles le long de la Seine dans la banlieue de Suresnes et la silhouette du dôme du Panthéon au loin. La scène est capturée dans l’instant, un sentiment renforcé par les enfants animés qui sont là avec la famille et une nounou. La peinture semble exécutée à la hâte avec un coup de pinceau vif, mais est en même temps remarquablement riche en détails. Ce sont précisément ces qualités qui ont impressionné plusieurs des jeunes artistes nordiques qui se sont rendus à Paris dans l’espoir d’une carrière.

– Avec le tableau de Jean-François Raffaëlli, le Musée national peut éclairer encore plus le lien fort entre la peinture française et suédoise à la fin du XIXe siècle. Un artiste comme Nils Kreuger travaillait souvent de cette façon, à petite échelle et avec un culot et une acuité qui faisaient briller même les scènes les plus banales. « La peinture est juste un très bon exemple que le grand art ne doit pas nécessairement dépasser 9 x 16 cm », déclare Carl-Johan Olsson, conservateur au Musée national.

Le Musée national ne bénéficie d’aucun financement gouvernemental pour acheter du design, de l’artisanat et de l’art, car les collections sont enrichies par des dons, des dotations et des fonds privés. L’acquisition est un généreux don de Lars Vogel.

numéro d’inventaire
Jean François Raffaelli, Vue de Suresnes en dehors de Paris, années 1870-1880. huile sur panneau de bois. NM 7652.

Pour les informations presse
Carl-Johan Olsson, Conservateur, [email protected], 08-5195 4324
Hanna Tottmar, attachée de presse, [email protected], 08-5195 4400

Stéphanie Reyer

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