COMMENTAIRE. Avant les manifestations des gilets jaunes du week-end dernier, le président français Emmanuel Macron a franchi une nouvelle étape dans la direction autoritaire que sa présidence a prise depuis son entrée en fonction à l’été 2017.
Suite au vandalisme des boutiques de luxe et des restaurants le long des Champs Élysées le week-end précédent, Macron a annoncé que l’opération militaire antiterroriste Sentinelle protégerait désormais également le pays des gilets jaunes.
« Sentinel » a été lancé après l’attentat terroriste contre le magazine Charlie Hebdo, entre autres, en 2015.
Une décision étonnante mais peu surprenante, car l’une des réformes les plus importantes de Macron a été d’intégrer l’état d’urgence en place depuis 2015 dans la constitution.
Samedi, cependant, il s’est avéré qu’il s’agissait principalement d’une menace vide. La manifestation du gilet jaune s’est déroulée comme d’habitude, sinon plus discrètement, et aucun militaire n’a été vu, sauf devant certains bâtiments gouvernementaux clés à Paris et à Nice, où le président chinois Xi Jinping était en visite d’État. Au lieu de cela, c’est la police anti-émeute semi-militarisée qui, comme d’habitude, a chassé les manifestants à travers la capitale. Mais même si la décision de Macron était alarmiste, le message est clair : attendez-vous à tout de ce gouvernement.
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