Le réservoir d’eau « barrage de la Chèze » alimente en eau potable un demi-million de Français autour de la ville de Rennes. Mais en ce moment, il n’est qu’à moitié plein et le niveau d’eau baisse de plusieurs centimètres par jour.
– En octobre, nous avons eu 25 % de pluie en moins que d’habitude et 3 degrés de plus que d’habitude. Du coup, beaucoup d’eau s’évapore et le barrage n’est pas rempli, explique le responsable de la régie locale des eaux EBR, Laurent Geneau.
Interdit de laver la voiture
À l’heure actuelle, ils travaillent fort pour amener les gens à économiser l’eau.
La régie locale de l’eau de Rennes distribue gratuitement des buses, réduisant de moitié la consommation d’eau des robinets des ménages. Ils ont également introduit des restrictions interdisant d’arroser la pelouse et de laver la voiture.
– Nous ne savons pas si l’eau sera suffisante. Si on a un hiver très sec, on pourrait avoir de gros problèmes l’été prochain, estime Laurent Geneau.
Les agriculteurs ont été touchés par la sécheresse
Dans la même région, Marie-Edith Macé exploite une ferme de 50 vaches laitières. Comme beaucoup d’autres, elle a eu une récolte de maïs record cette année et la production de lait a chuté à mesure que les pâturages des vaches se tarissaient.
– J’ai dû nourrir les vaches avec l’alimentation de l’année dernière, qu’il fallait maintenant leur donner en novembre, raconte Marie-Edith Macé.
Une adaptation à un climat plus chaud est nécessaire
Les méthodes utilisées aujourd’hui; comme la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l’eau de mer – ne suffisent pas, déclare le chef de l’agence consolidée de l’eau du pays, la FNCCR.
– Le changement climatique ne sera pas seulement combattu par les nouvelles technologies – nous en avons besoin – mais il faut aussi que les comportements changent, estime Régis Taisne.
Chacun doit avant tout penser à économiser l’eau, mais l’agriculture doit aussi s’adapter à un climat plus chaud, pense-t-il.
– Les plantes comme le maïs, qui ont besoin de beaucoup d’eau, ne sont pas adaptées à notre climat. Maintenant, ils parlent plutôt de cultiver des plantes originaires d’Afrique ou du Moyen-Orient. Le problème, c’est que les gens ne les mangent pas encore. Il faut donc à la fois des plantes adaptées au climat et un changement des habitudes alimentaires des industriels de l’agroalimentaire et des consommateurs.
« Pionnier de la cuisine. Expert de la culture pop. Passionné de réseaux sociaux. Évangéliste de la musique. »