Quand le programme littérature Babel du SVT rencontre Annie Ernaux, deux jours se sont écoulés depuis sa naissance le message, et il y a quelques semaines Babel était chez elle pour la dernière fois.
C’est un Ernaux partiellement modifié que nous faisons connaissance. Elle est digne, gentille et très heureuse de la validation qu’elle a reçue du prix qui lui a donné une nouvelle autorité. Mais elle est aussi humble.
– Si on me demande, je continuerai à me battre pour les droits des femmes – il y a toujours autant d’égalité avec les hommes, tant au niveau de la sexualité, du ménage que de la vie professionnelle, confie Annie Ernaux.
En tant que débattrice sociale, elle se battra également pour ce qu’elle appelle « une vie digne » pour tous. Elle entend par là en partie la sécurité matérielle, en partie la possibilité d’avoir des visions pour l’avenir.
– C’est extrêmement important. Et il faut que les bases soient posées à l’école, mais en ce moment le système scolaire français est terriblement inégalitaire. Et cela vaut non seulement pour les Français, mais pour toute l’Europe.
Écrire, c’est comprendre
Dans son dernier livre, Le Jeune Homme (Le jeune homme, pas encore traduit) et dans des livres précédents, Annie Ernaux raconte l’expérience d’événements de sa vie qui n’ont pas eu lieu tant qu’elle n’a pas écrit à leur sujet.
– Si je n’écris pas ce que j’ai vécu, je le perds, alors ça ne s’est pas produit. Mais il ne s’agit pas de préserver quelque chose, il s’agit de le comprendre.
– En m’isolant et en commençant à écrire concrètement, je vais plus loin. C’est ce que signifie écrire : donner un sens au monde.
Retrouvez l’intégralité de l’interview d’Annie Ernaux dans le numéro d’aujourd’hui Babylon sur SVT Play et SVT2. Voir aussi le précédent rapport de match à domicile de la semaine dernière à Babel sur SVT Play
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