Décision de l’OTAN Parfois on est pressé en politique comme dans la vie. Des décisions doivent être prises, même si le temps de réflexion est plus court que nous le souhaiterions. La position de la Suède sur l’adhésion à l’OTAN en est un exemple, écrit l’écologiste Christian Hårleman.
La sécurité du pays n’est pas menacée de manière aiguë, mais les développements politiques dans notre région nous obligent à prendre position. L’attaque de la Russie contre l’Ukraine et l’urgence de la Finlande à reconsidérer sa politique de sécurité obligent la Suède à reconsidérer son non-alignement.
Dans ce contexte, les objections des opposants à l’OTAN à la rapidité et à la forme du processus politique initié par le gouvernement sont considérées à la légère.
Battre le sujet sous des formes courantes dans les enquêtes, les longs débats de parti, etc., imprudent dans la situation qui s’est présentée.
Un référendum serait encore pire. La politique de sécurité de la Suède ne doit pas être adaptée à l’opinion publique à un moment donné. Nos représentants élus doivent avoir la confiance nécessaire pour prendre la décision.
En pratique, la Finlande a déjà opté pour l’adhésion. Notre étroite coopération en matière de défense avec les Finlandais nous oblige à les suivre. Les pays doivent prendre une décision commune. L’isolement de la politique de sécurité dans un monde de plus en plus instable et autoritaire n’est pas attrayant.
Les craintes des opposants à l’OTAN quand les conséquences de l’adhésion suédoise sont exagérées.
- Notre politique étrangère n’a pas besoin d’être alignée sur celle des États-Unis. Les voisins de la Suède, le Danemark et la Norvège, ne dansent pas sur l’air de l’Oncle Sam.
- Nous ne sommes pas obligés de participer aux aventures militaires américaines. L’article 5 de la Charte de l’OTAN ne s’applique pas aux guerres d’agression.
- En cas de guerre dans notre voisinage immédiat, la Suède est plus en sécurité en tant que membre de l’OTAN qu’en tant que pays non aligné.
- Le risque de guerre nucléaire n’est pas affecté par l’élection de la Suède. La rhétorique agressive de Poutine et de Lavrov doit être prise au sérieux, mais elle est tactique.
- La domination américaine à l’Ouest n’est pas contrecarrée par le fait que la Suède se trouve en dehors de l’OTAN. Nous dépendons déjà militairement de l’OTAN et des États-Unis.
- Si Trump revient à la présidence en 2024, c’est une menace pour l’OTAN qui doit être contrée par une Europe unie.
Aucun pays de l’OTAN ne peut être contraint d’entrer en guerre, mais peut décider par lui-même en coordination avec les autres États membres.
Les opposants à l’OTAN soulignent le risque que, en tant que membre, la Suède soit forcée de s’engager dans des interventions internationales, comme dans Afghanistan, Irak et Libye. Mais l’invasion de l’Irak n’a pas été menée par l’OTAN, elle a été menée par les États-Unis. L’Allemagne et la France ont critiqué la décision.
Il convient de noter que la Suède a participé à la guerre en Afghanistan en tant que pays non aligné. Même en tant que membre de l’OTAN, la Suède peut choisir les opérations auxquelles elle souhaite participer. Aucun pays de l’OTAN ne peut être contraint d’entrer en guerre, mais décide lui-même, en coordination avec les autres États membres, comment se comporter en cas d’attaque.
Dans la nouvelle situation politique mondiale après le 24 février 2022, il devient clair que l’OTAN est un garant de la paix et de la liberté en Europe. La position sur l’adhésion a été simplifiée.
Les pays démocratiques Tout dans le monde doit être gagné grâce à une coopération accrue – y compris militairement. En Europe, l’UE et l’OTAN sont les pierres angulaires de cette coopération. La Suède devrait être membre des deux syndicats.
Christian Harléman
Artiste environnementaliste à Stockholm, co-auteur de Outside the System – The Left in Sweden 1968-78
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