House of Gucci – note et critique du film

Les files d’attente sont tellement encombrées que j’ai parfois envie de me cacher derrière un gros sac de pop-corn. Alors que les acteurs semblent tellement attachés à leurs devoirs qu’ils apparaissent dans cinq films différents en tant que numéros solo accrocheurs, allant du drame aristocratique discret (Adam Driver) à la comédie « centenaire » avec humour caca (Jared Leto).

C’est tellement bizarre, mais je me rends vite compte, un peu à contrecœur, que j’aime ça et qu’il y a une étrange attirance pour la crasse avec laquelle l’exécution tentaculaire rime plutôt bien.

Tout d’abord, ce serait presque du gâchis de ne pas faire un feuilleton de cette histoire totalement incroyable mais bien réelle de la façon dont Patrizia Reggiani, la fille d’un propriétaire de camion, est devenue l’épouse de l’héritier et étudiant en droit Maurizio Gucci. Comment sa conduite propulse l’empire familial poussiéreux vers l’avant, et plus loin tout droit au-dessus de la falaise alors qu’elle fait assassiner son mari un peu plus de 20 ans plus tard. Peut-être parce que tout ce qu’elle avait construit lui serait enlevé.

Mais alors que d’autres représentations contemporaines des plus riches, de « The Crown » à « Succession », se livrent à une finesse psychologique qui traverse les saisons, ici toute la poudre à canon est brûlée dans un feu d’artifice hétéroclite. C’est presque comme se promener dans un parc d’attractions où vous pouvez choisir parmi toutes sortes d’attractions cinématographiques maximisées. Achetez des billets pour une autre épidémie démoniaque dédicacée par Al Pacino ! Émerveillez-vous devant Jared Leto qui s’est transformé en Jonas Karlsson après six heures de maquillage dans « Karl-Bertil Jonsson » ! Bave de façon incontrôlable à travers les toiles de fond des palais italiens et ressens l’envie de se déguiser dans les années 1980 dans les talons, la lingerie en dentelle et les bijoux en or de Lady Gaga.

Laissez la bande originale ringard d’Eurythmics, Donna Summer, Blondie écraser chaque instant de sainteté potentielle en quelque chose d’artificiel. Ou pensez à un très bon café de vacances pendant que les Gucci font claquer de petites tasses à café continentales contre les tables en marbre.

Mais surtout voir Lady Gaga. Car c’est son film, dans lequel elle brille de l’éclat d’une diva de l’âge d’or d’Hollywood. Ce n’est pas divin, mais c’est sombrement séduisant et divertissant sans vergogne.

MAISON GUCCI

théâtre


LES ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE. Par Ridley Scott. Avec Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto, Al Pacino, Jeremy Irons, Salma Hayek. Durée : 2h37. A partir de : 11 ans.

Aurélie Jacques

"Passionné d'Internet typique. Ninja des médias sociaux. Penseur. Défenseur des zombies. Spécialiste du bacon."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *