Grande incertitude sur les Suédois de l’EI détenus dans le nord de la Syrie – Actualités (Ekot)

– Je me demande ce qui se passe maintenant. J’espère que mon fils pourra rentrer à la maison au plus vite, j’espère que le gouvernement la ramènera à la maison, ça fait beaucoup trop longtemps, confie une femme qu’on appelle Amineh dont le fils est en prison dans le nord-est de la Syrie.

Cela fonctionne selon Informations des autorités kurdes concernant une dizaine d’hommes suédois détenus dans des prisons du nord-est de la Syrie après la chute du califat de l’EI en 2019. Depuis lors, les hommes sont en prison sans procès. Ekot a pu identifier sept des hommes, et ce sont des citoyens suédois.

Le précédent gouvernement social-démocrate n’a pas voulu répondre à ce qui arriverait aux hommes, et même alors, dans des entretiens avec Ekot, des proches ont exprimé une grande incertitude quant à ce qui arriverait aux hommes.

Aucun des quatre proches avec qui Ekot s’est entretenu n’a refusé de répondre aux questions de savoir si un membre de leur famille avait participé aux combats, mais les autorités kurdes, qu’Ekot a rencontrées plus tôt, affirment avoir des preuves que certains d’entre eux font partie de troupes étrangères notoires étaient des djihadistes.

Pendant ce temps elle Là où les hommes se sont rendus en Syrie, même voyager dans le but de rejoindre un groupe terroriste n’était pas un crime, cela l’est devenu ces dernières années. Mais selon les informations d’Ekot, plusieurs de ces hommes font l’objet d’une enquête pour crimes de guerre.

Le ministre des Affaires étrangères, Tobias Billstrom, a déclaré ce week-end que le gouvernement prenait ses distances avec les YPG et le PYD, les groupes militaires et politiques impliqués dans la gouvernance des zones où les hommes sont détenus. Billstrom a évoqué les liens des groupes avec le PKK, qui a été qualifié de terroriste.

En réaction à La distanciation du gouvernement a incité le gouvernement autonome dirigé par les Kurdes, auquel appartiennent ces groupes, à demander pour la première fois à la Suède de rapatrier ses citoyens.

Et cela augmente l’insécurité, dit une femme que nous appelons Aisha. Elle a un frère qui est incarcéré et nous dit qu’elle est bouleversée par la situation :

– J’espère vraiment que le gouvernement tiendra compte du fait qu’il est finalement un citoyen suédois. Il doit avoir les mêmes droits et devoirs que tout le monde. Il a le droit de rentrer chez lui et il a l’obligation d’être poursuivi s’il commet un crime, dit-elle.

Joël Reyer

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