Les « élections primaires » de ce week-end en France sont d’une variété légèrement plus étrange. En pratique, ceux qui s’inscrivaient pour participer pouvaient voter pour les sept candidats en même temps.
« Il y a mieux à faire qu’une obscure primaire à 70 jours du premier tour », a déclaré à l’AFP le vétéran de gauche Jean-Luc Mélenchon lors d’un récent meeting électoral à Nantes.
Au total, 467 000 personnes se sont inscrites pour participer à l’enquête en ligne lancée jeudi. Ils ont noté cinq politiciens professionnels et deux candidats de la société civile sur une échelle allant de « très bon » à « insatisfaisant ». La gagnante était celle qui avait la meilleure valeur médiane, en l’occurrence Christiane Taubira. L’ancien ministre de la Justice, qui s’est présenté au concours en tant que favori, est devenu le seul candidat avec une note meilleure que bonne.
Le but du choix
Initié par des militants politiques parmi lesquels des écologistes, des féministes et des groupes antiracistes, le sondage a été créé pour favoriser l’émergence d’un candidat qui puisse être une figure fédératrice de toute la gauche avant l’élection présidentielle. Cela pourrait donner à la gauche une chance de vaincre le président Emmanuel Macron lors des élections d’avril.
Critiqué par les candidats
Mais de graves inconvénients ont suivi les élections primaires. Le plus gros, c’est que les favoris Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot et Anne Hidalgo ont refusé de prêter attention aux résultats.
– En ce qui me concerne, cette élection primaire n’a plus de sens et l’est depuis un certain temps, a déclaré samedi Jadot, tandis que Mélenchon a qualifié l’initiative d' »obscure » et de « farce ».
Cependant, Taubira a réagi positivement à la victoire.
« Nous voulons une gauche unie, nous voulons une gauche forte et nous avons un chemin fantastique devant nous », a déclaré Taubira aux militants après le résultat de dimanche, ajoutant qu’elle entend désormais appeler les autres candidats à « s’unir pour créer ».
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