Angélique Cauchy est devenue une talentueuse majeure du tennis en France et, adolescente, elle faisait partie de l’académie du Sarcelles Tennis Club avec l’entraîneur Andrew Geddes.
Elle témoigne maintenant d’années d’abus subis au cours de son mandat d’entraîneur.
Geddes avait déjà été condamné à 18 ans de prison pour près de 400 agressions contre des jeunes filles âgées de 12 à 17 ans alors qu’il était entraîneur. Il aurait alors filmé des violences ayant eu lieu chez lui ou dans sa voiture.
La raison de la nouvelle déclaration de Cauchy, cette fois devant le Parlement français, est qu’elle s’inscrit dans le cadre d’une enquête visant à « découvrir davantage d’inconduites dans le sport et à garantir que quelque chose comme cela ne se reproduise plus », écrit-elle. Le Parisien.
Elle rapporte alors une information choquante.
Après quelques mois de collaboration, il a commencé à lui faire des avances. Il l’a ensuite expliqué ainsi : « C’est quelque chose qui arrive dans la relation entre un joueur et un entraîneur quand on passe beaucoup de temps ensemble. »
Cauchy raconte que, entre autres choses, l’entraîneur l’a emmenée voir l’équipe de football du PSG, mais que cela s’est terminé par une relation violente qui a duré deux ans.
Les propres mots de l’ancienne star du tennis : « Fou »
À ce moment-là, l’entraîneur l’avait violée 400 fois. Cela comprenait également un camp d’entraînement de deux semaines lorsque les choses dégénéraient.
– Ce furent les deux pires semaines de ma vie. J’ai pensé à me suicider. Il m’a violée trois fois par jour. Le premier soir, il m’a demandé de venir dans sa chambre, mais quand j’ai dit non, il est venu me voir à la place. «C’était comme si j’étais en prison», dit-elle Courrier quotidien.
Elle décrit comment l’entraîneur l’a manipulée et lui a demandé de le toucher.
– Ça paraît fou, mais il m’a fait aller dans sa chambre.
Mais ce n’était pas fini.
Parce qu’Andrew Geddes a en outre affirmé qu’il avait ensuite infecté son mentoré avec le SIDA.
– Il est venu et a dit : « J’ai le SIDA, je te l’ai donné. » C’était tellement effrayant. J’étais paralysé. Je me promenais en pensant que j’avais le SIDA entre 13 et 18 ans. Mais tout cela n’était qu’un mensonge, il a menti. Il voulait juste m’écraser. C’était presque plus destructeur que les viols, dit-elle Infos France.
Alors que l’on sonnait déjà la sonnette d’alarme selon laquelle l’entraîneur ne devait pas former de jeunes filles ou de jeunes joueurs, personne n’a agi, estime-t-elle. Ceci malgré le fait qu’il emmenait les joueurs dans des villes plus petites dans ses propres camps d’entraînement. Tout cela parce qu’il était considéré comme un entraîneur à succès.
Pour Cauchy, c’est arrivé au point où elle a envisagé de mettre fin à ses jours.
– J’avais un carnet d’autographes des joueurs du PSG car j’ai pu les rencontrer. Mais dans le même livre j’ai écrit : « Je n’en peux plus, il faut que ça finisse », dit-elle, selon Le Parisien.
Coco Gauff : « Ce n’était même pas près de mon meilleur »
« Ami des animaux partout. Explorateur sans vergogne. Geek maléfique des voyages. Spécialiste de la musique hardcore. »