En septembre 2020, la statue de l’empereur français Napoléon Bonaparte a été démantelée à Rouen, dans le nord de la France, et démontée pour restauration. La statue se dresse au même endroit devant la mairie depuis 1865.
Nicolas Mayer-Rossignol, le maire de la ville, a estimé que beaucoup trop de rues, de places et de statues étaient représentées par des noms masculins. Puis il en a profité pour lancer son idée. Une nouvelle statue de la célèbre avocate, écrivaine et militante féministe Gisèle Halimi, décédée en 2020, prendrait la place de l’Empereur.
Actif sur la question de l’avortement
Gisèle Halimi s’est impliquée dans diverses questions relatives aux droits des femmes depuis les années 1950. En tant qu’avocate de la défense, elle a représenté, entre autres, une jeune femme de 17 ans qui a subi un avortement après avoir été violée – une affaire qui a beaucoup attiré l’attention dans le pays.
la fille a été libéré et le processus a ouvert la voie à la dépénalisation de l’avortement, qui n’a eu lieu qu’en 1975.
Le débat fait rage
Certains disent que les plans de la statue sont une tentative d’effacer l’histoire de France. D’autres y voient un bon moyen de donner plus d’espace aux femmes dans les espaces publics.
« Je ne comprends pas pourquoi les endroits les plus visibles et les plus emblématiques devraient être réservés aux hommes », a répondu le maire à un utilisateur sur Twitter alors que le sujet se répandait dans tout le pays.
Le débat fait rage depuis un an et commence à solliciter l’avis des riverains sur le sujet. Le maire Nicolas Mayer-Rossignol pense que c’est le peuple qui décidera finalement du sort de la statue.
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