Le cinéaste et auteur Marcel Pagnol a été le premier à réaliser des films en français basés sur le dialogue et a dirigé son propre studio de cinéma en dehors de Marseille jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.
Mais ses livres sur sa propre enfance sont également très populaires dans son pays natal et nombre d’entre eux ont déjà été tournés plusieurs fois. C’est également le cas de « Le temps de secrets » de 1959, qui est en fait le troisième d’une série de quatre livres.
En route vers la puberté
Mon été en Provence, comme le dit le titre suédois, se déroule en 1905 parmi les belles collines de la campagne du sud-est de la France.
C’est là que Marcel, un pied dans l’enfance et un sur le chemin de l’adolescence, et sa famille ont une résidence d’été. On comprend vite qu’ils y vivent tout l’été depuis de nombreuses années et que Marcel regrette son amie d’été Lili, qui habite la ferme voisine.
Mais tout aussi vite on se rend compte que c’est compliqué que Lili soit un fils d’agriculteur ouvrier et Marcel un gamin de la ville instruit avec un père enseignant. La fille Isabelle, qui est pure classe supérieure et se place au-dessus des garçons, fait également sensation cet été. Les promenades habituelles de Marcel avec Lili, où ils chassent le petit gibier et partent à l’aventure le long des larges collines, sont de plus en plus remplacées par le monde d’Isabelle, vers lequel le protagoniste est attiré comme un aimant.
Essayez de tout pousser
Le film est stimulant, visant à tout aborder, des divisions de classe du début du siècle et du mouvement croissant des droits des femmes aux infidélités des adultes et au premier amour.
Je soupçonne que c’est une tentative d’insérer toutes les pièces qui se trouvent dans le modèle du livre, mais dans le film, cela ne mord jamais vraiment. Le réalisateur Christophe Barratier tombe dans le piège de laisser les personnages dire quelque chose au spectateur plutôt que de présenter l’action d’une manière que nous pouvons vivre et ressentir.
Les personnes qu’il nous est permis de suivre, de l’oncle un peu bruyant au père poète d’Isabelle, ne sont pas le moins du monde stéréotypées.
De préférence si sentimental
En quelque sorte, « Mon été en Provence » est un film pour enfants, qui en même temps se veut pour les adultes qui savent se souvenir.
Cela fonctionne comme ça. Mes pensées vont à Ma vie de chien (1985) de Lasse Hallstrom. Mais là où le film suédois a une touche d’obscurité bien nécessaire et un ton plus réaliste socialement, il devient plus superficiel et superficiel.
« Mon été en Provence » est meilleur quand il peut être plus sentimental et mélancolique. Mais cela prend du temps.
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