Brûler le Coran devrait-il être un crime haineux ? C’est l’avis du journaliste et auteur Atilla Yoldas, qui a compilé une collection de noms afin de provoquer l’incendie des saintes écritures de l’Islam. C’était le jour de Pâques lorsque la liste a été établie et au moment de la rédaction, elle compte un peu plus de 35 000 signatures.
L’initiative intervient après les émeutes du week-end de Pâques. Fabriqué à plusieurs endroits en Suède violentes émeutes après des manifestations du parti d’extrême droite Tight Course et de son chef Rasmus Paludan, où un Coran a été brûlé.
« Tout est question de bon sens »
L’initiateur Atilla Yoldas veut souligner la vulnérabilité des musulmans en Suède avec la collecte de noms – en plus de brûler le Coran comme un crime de haine.
– BRÅ a déclaré dans plusieurs rapports qu’il n’y a aucun endroit en Suède où vous ne courez pas le risque d’être exposé à l’islamophobie si vous appartenez à ce groupe. Ainsi, non seulement pouvons-nous voir cette vulnérabilité sans réfléchir, « il n’y a pas de meilleure façon de présenter une critique de la religion que de brûler une Écriture », déclare Atilla Yoldas.
Il ajoute:
– C’est une question de respect fondamental et de bon sens, et c’est ce que j’espère réaliser avec cette collection de noms.
L’avocat : « C’est comme réintroduire le blasphème »
Mais faire du brûlage du Coran un crime de haine serait un pas en arrière dans le droit à la liberté d’expression.
C’est l’avis de l’avocat et professeur Joakim Nergelius, qui affirme que criminaliser l’incinération du Coran dans la pratique reviendrait à réintroduire le blasphème. Une loi abrogée en Suède en 1970, ainsi qu’un crime pour lequel August Strindberg, entre autres, a été inculpé en 1884.
– Je ne pense pas que ce soit une particulièrement bonne idée de criminaliser à nouveau le blasphème. Je pense que ce serait négatif pour la liberté d’expression en Suède. Ce crime a été aboli parce qu’il a été constaté il y a cinquante ans dans l’Antiquité, dit Joakim Nergelius et poursuit :
– La liberté d’expression comprend aussi ce qui est répréhensible sur le plan religieux, et je pense qu’il devrait en être ainsi, déclare Joakim Nergelius.
Atilla Yoldas trouve bizarre qu’il s’agisse de blasphème.
– Il ne s’agit pas que la religion soit exempte de critique, il s’agit d’avoir des limites à la façon dont cette critique peut être présentée, dit Atilla Yoldas.
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