Musée des filles grossières dans l’esprit :
Un féminisme érotique français assaisonné de surréalisme et de grotesque.
Absolut Art Collection présente :
Béatrice Cussol
Co-commissaire : Jens Fänge
19 septembre 2013-2014. Février 2014
Cet automne, le Spritmuseum expose les œuvres de Beatrice Cussol, une représentante très intéressante de l’art d’un point de vue féministe – et représentée dans la collection d’art unique du musée, l’Absolut Art Collection, depuis 2002. L’artiste Jens Fänge a conçu la pièce dans laquelle sont accrochées les œuvres de Cussol. Comme chez Cussol, les murs blancs et rouge sang évoquent des associations avec l’amour, mais aussi avec des fluides corporels plus ou moins désagréables.
Animaux mignons, nuages duveteux, sang, sexe et plaisir. Voici des aquarelles surréalistes réalisées avec des coups de pinceau rapides, presque comme des bandes dessinées. À première vue, les tableaux de Cussol semblent avoir été peints par une écolière. Il y a des aviateurs passepoilés, des sacs à main colorés, des robes à volants et des nuages duveteux avec des yeux et des bouches. Mais en y regardant de plus près, le contenu devient plus complexe, désagréable et déroutant. Les femmes dans les tableaux ne se comportent pas comme on pourrait s’y attendre.
Au lieu d’être gentils, doux et talentueux, ils font exactement ce qu’ils veulent. Complètement égocentriques, ils n’assument aucune responsabilité pour les besoins de quiconque autre que les leurs. Leurs corps gonflent, ils sont violents, sexuels, ils jouissent et se tourmentent. Et les hommes brillent par leur absence. Avec humour, Cussol exagère le côté féminin jusqu’à l’absurde. Les parties intimes du corps et les fluides corporels forment des formations nettes. Le résultat est drôle et ironique.
Un clin d’œil aux grotesques de la Renaissance
De nombreuses œuvres de Cussol ressemblent aux grotesques de la Renaissance dans leurs compositions. Les femmes sont utilisées dans des compositions décoratives similaires. Avec beaucoup d’humour, Cussol s’inspire à la fois des traditions de la peinture grotesque et de la réduction du corps féminin à une parure agréable dans l’histoire de l’art.
Des peintures placées dans un espace surréaliste Le Spritmuseum a invité l’artiste suédois Jens Fänge comme co-commissaire, avec pour mission de concevoir l’espace autour de l’œuvre de Béatrice Cussol à partir de son propre art. En travaillant ensemble, les deux artistes ont mis en scène un environnement au-delà du cube blanc dominant, selon Fänge, « une rencontre entre le Dr. Le Cabinet de Caligari et le couloir de la répulsion.
Aborder l’exposition de Cussol, c’est comme entrer dans une scénographie qui oscille entre le joyeux et le ludique et le méchant et claustrophobe. Les environnements sont déformés et ne correspondent pas à nos idées habituelles de spatialité. L’œuvre de Cussol est accrochée à des murs blancs construits sur des murs rouges. La couleur rouge sang qui entoure le blanc évoque des associations avec l’amour, mais aussi avec le physique, avec le sang et avec quelque chose d’effrayant et désagréable.
Contexte : Béatrice Cussol, née en 1970 à Toulouse, France, a attiré l’attention internationale en 2007 avec sa contribution à l’exposition collective déjà légendaire Global Feminisms au Brooklyn Museum de New York, organisée par Maura Reilly et Linda Nochlin. Le Spritmuseum présentera une sélection d’œuvres de Cussol de ces dernières années, ainsi qu’un certain nombre de nouvelles peintures créées spécifiquement pour l’exposition.
L’exposition du Spritmuseum coïncide avec la publication internationale d’une monographie sur Béatrice Cussol par Art and Theory Publishing à Stockholm.
L’exposition se déroule du 19 septembre au 14 février 2014.
Pour plus d’informations :
Mia Sundberg, commissaire
[email protected]
T+M 08-1213 1304
« Passionné d’Internet typique. Ninja des médias sociaux. Penseur. Défenseur des zombies. Spécialiste du bacon. »