Critique : « Passagers dans la nuit » de Mikhaël Hers

Dans le rôle de Lloyd Coles Le son du hit « Rattlesnakes » des années 80 me rappelle directement mon passé. Lorsque « Television » et « Kim Wilde » jouent tous les deux, je me retrouve coincé dans un mélange émotionnel de reconnaissance et de nostalgie légèrement nostalgique d’une époque qui ne reviendra jamais.
Une préparation tout à fait sympathique du réalisateur Mikhaël Hers, qui aime évidemment regarder en arrière – et crée des images émouvantes d’un mouvement émotionnel vers l’avant. Drames sur le fait de laisser hier derrière soi.

Dans le film précédent, le beau drame de deuil « Amanda », c’est quelque chose d’aussi spectaculaire qu’un acte de terrorisme qui amène le personnage principal à reprendre l’enfant de sa sœur décédée. Il s’agit d’un simple divorce qui laisse Elisabeth de Charlotte Gainsbourg seule avec deux enfants adolescents et un portefeuille vide. Elle obtient un travail étonnamment facile dans une émission de radio de fin de soirée, où elle rencontre également la jeune sans-abri Talulah, qui la laisse se glisser sous l’aile de son instinct maternel.

« Passager dans la nuit» s’étend du début à la fin de la décennie des épaulettes et parle de problèmes relationnels et de drogues – mais ce n’est pas dramatique. Plutôt une adaptation cinématographique de l’expression « Jorå, ça cogne et ça court ». Ou, pour le dire de manière plus cinématographique : comme une allusion au dramaturge de tous les jours, Eric Rohmer. L’histoire serpente, franchissant des seuils pas trop élevés et l’arrêt final se situe à peu près là où nous nous attendions.

D’ailleurs, ce n’est pas seulement la musique qui fait de « Passengers in the Night » une fête des années 80. Elle a des clips documentaires de ses débuts, ils mettent l’ambiance avec le tabagisme en salle, Mitterrand et la Coupe du monde – et Talulah est avec son morceau de rock noir, qui vient du drame porté par Madonna de Susan Seidelman « Susan, où es-tu ? »  » vient de.  » (1985).

Charlotte Gainsbourg a la rare capacité de laisser échapper ses personnages quand Charlotte murmure, écoutez. C’est son portrait saisissant d’une personne en quête à la croisée des chemins de la vie qui donne au film sa force et sa puissance. Et, sans oublier, une superbe photo qui donne envie de faire un long voyage en train jusqu’à Paris.

Marin Jordan

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