Le but de la Journée mondiale de la santé mentale est de sensibiliser le monde à la santé mentale. Cette année, un accent particulier est mis sur la lutte contre la stigmatisation entourant la maladie mentale, qui continue de constituer un obstacle important à la fourniture de l’aide nécessaire. La stigmatisation découle souvent de la peur et du manque de compréhension et est parfois renforcée par des stéréotypes inexacts sur la maladie mentale véhiculés dans les médias.

– Beaucoup croient encore que la maladie mentale est un signe de faiblesse. Nous l’avons déjà dit et nous le répétons : il est temps de parler ouvertement de la stigmatisation entourant la santé mentale. « Nous devons remettre en question les stéréotypes et faire mieux comprendre que la santé mentale est tout aussi importante que la santé physique », déclare Sara Hedrenius, experte en crise à la Croix-Rouge suédoise.

Outre la Journée mondiale de la santé mentale, la Croix-Rouge suédoise, en tant que présidente du Réseau européen de santé mentale et de soutien psychosocial, organisera la semaine prochaine une conférence internationale sur le même sujet. La conférence, qui se déroule à Malmö du 17 au 19 octobre, rassemble des experts techniques d’environ 45 pays, dont l’Ukraine, le Danemark, la Serbie, l’Arménie, l’Ouzbékistan et la France, mais des pays hors d’Europe se sont également inscrits, notamment le Japon et le Canada.

– L’objectif de la conférence est d’échanger des expériences et de se soutenir mutuellement dans le développement des capacités dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial. En tant que réseau, nous nous connaissons bien, mais il est encourageant de voir autant de pays s’unir pour répondre à des besoins énormes. «Nous travaillons à créer un climat ouvert et à nous adapter, en tenant compte des différents niveaux de développement de chaque individu», explique Sara Hedrenius, également présidente du réseau.

Les recommandations de la Croix-Rouge à l’intention des États, des organisations et des décideurs comprennent :

1. Interventions précoces : garantir un accès précoce et stable aux soins de santé mentale et aux services de soutien psychosocial, en particulier pour les enfants et les adolescents.
2. Investissez localement : des communautés locales fortes et bien préparées soutiennent une meilleure santé mentale, même en cas de crise.
3. Investir dans la promotion de la santé : Des activités telles que l’activité physique et les contacts sociaux favorisent la santé mentale et augmentent la résilience.
4. Intégrer la santé mentale dans la gestion des crises : La santé mentale doit faire partie intégrante de tous les efforts visant à répondre aux besoins des personnes pendant une crise.

La conférence est une initiative de la Croix-Rouge suédoise visant à promouvoir l’échange d’expériences et de méthodes dans le domaine de la santé mentale et du soutien psychosocial entre les pays d’Europe et d’Asie centrale. Il est financé par le soutien de la DG Santé et d’EU4 Health, une initiative conjointe de l’UE avec 25 pays contributeurs pour répondre aux besoins de soutien psychosocial.