Lors des élections de dimanche, le président français sortant Emmanuel Macron a gagné la confiance pendant cinq ans en tant que leader politique du pays. Comme lors de l’élection de 2017, l’opposante au dernier scrutin était Marine Le Pen. Cette fois, les chiffres étaient un peu plus équilibrés : 58 % pour Macron et 42 % pour Le Pen.
Cependant, la fourchette était probablement plus large que ce à quoi s’attendaient la plupart des examinateurs.
Avec la victoire de Macron, la politique européenne continuera sur une voie bien tracée. De nombreux politiciens de haut rang dans l’UE ont plus ou moins ouvertement soutenu le garant de l’UE, Macron. Une victoire de l’opposant Le Pen aurait été un coup dur pour la coopération européenne, comparable au vote du Brexit et à la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union.
C’est à cause de ça De nombreux commentaires parlent désormais d’un « soupir de soulagement ».
Personne ne semble trouver remarquable que quelques jours avant les élections, les Premiers ministres espagnol et portugais, ainsi que la chancelière allemande, aient appelé les Français à voter pour Emmanuel Macron dans le grand quotidien français Le Monde.
À la maison aussi, beaucoup de choses resteront les mêmes. Macron a longtemps été impopulaire auprès de larges pans de la population jusqu’à ce que les exemptions de la pandémie se heurtent à des manifestations à grande échelle contre la détérioration des retraites, l’assouplissement des règles de vie professionnelle, la réduction des impôts pour les hauts revenus, la détérioration des conditions affectant principalement les ruraux, les ouvriers et les salariés à faible revenu.
Un ancien poids lourd comme le mouvement syndical a suivi ces dossiers mais n’a plus de pouvoir décisif en France ni dans le monde.
Mais ce Macron Le grand mécontentement et la nette victoire au second tour montrent qu’il a la capacité de mobiliser les soutiens nécessaires. Pendant l’élection, l’opposante Marine Le Pen a été décrite à plusieurs reprises comme une extrémiste de droite, ce qui, après l’élection, a ensuite été attribué à un peu plus de 40 % de la population française.
Les allégations extrémistes ne concernent pas principalement la question de l’immigration – où Macron adopte également une ligne restrictive avec des exigences linguistiques pour la citoyenneté et un fort accent sur la défense des frontières de l’UE – mais plutôt les critiques de l’UE et son mécontentement face à la concentration du pouvoir à Bruxelles, comme Le Pen devient de plus en plus le porte-parole de.
Emmanuel Macron est un être politique étrange et il faut se poser la question : qui sont les créateurs ? Il a été recruté dans le gouvernement français à l’âge de 37 ans parmi la plus haute élite financière mondiale, a été ministre des Finances pendant quelques années, a démissionné, a lancé le mouvement En Marche (Sur la route) à partir de zéro, s’est présenté à la présidence en 2017 – et a remporté la plus haute fonction du pays.
Deux forces ont été nécessaires pour rendre cela possible : d’importants moyens financiers et un fort soutien médiatique, ce dernier pour rendre un hommage digne au candidat et peindre l’adversaire en noir. Cela semble être un concept imbattable, en France comme à l’étranger.
Maintenant ça reste comme ça voir si Macron remportera également les prochaines élections législatives dans quelques mois. Son mouvement nouvellement fondé a remporté sa propre majorité en 2017. Cet exploit sera difficile à répéter, mais la situation sécuritaire précaire pourrait aider le président réélu Macron à envisager un mandat calme de cinq ans au Parlement.
Il sera moins certain que les rues seront calmes. La France est une nation divisée.
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