Frida Rosell : « Il faut l’avoir pour grandir »

Frida Rosell a fait une belle évolution depuis son arrivée à IK Sävehof à l’été 2021. Avant le match retour de dimanche contre la France, nous avons eu une brève conversation avec l’arrière gauche, qui a souligné à quel point il est important de jouer contre des adversaires internationaux.

– Vous voulez des internationaux, dit Rosell.

Frida Rosell a disputé vendredi son troisième match international senior de sa carrière. Le résultat final à Strasbourg était de 24-18 pour la France. La défaite était la troisième saison de Rosell. L’automne dernier, son IK Sävehof a échoué lors des qualifications pour la Ligue européenne EHF en double contre le Thüringer HC. Sinon, les champions suédois de Partille sont restés totalement invaincus tant dans le match de la série nationale que dans le match de coupe.

C’était comment d’être du côté des perdants, Frida ?

– Ce n’est jamais amusant d’être sur cette page. Mais parfois, il faut perdre pour grandir. Il est très important de faire face à la résistance internationale et malheureusement SHE est actuellement à un niveau trop bas. Ce sont les matchs internationaux que vous voulez manger, dit Rosell.

Frida Rosell a 23 ans et a grandi à Handens SK. Au cours de sa carrière, elle a représenté Skogås HK, Skuru IK et VästeråsIrsta HF. Elle joue pour IK Sävehof depuis la saison 2021/22, avec qui elle a remporté l’or SM la saison dernière. Avec 107 buts marqués, elle est actuellement deuxième de la ligue de tir SHE.

En été, elle quitte la Suède et le Sävehof pour jouer pour l’ESBF Besançon, où H65 Höörs se rend également Malin Sandberg va

– Il y a beaucoup de physique dans le handball français. Ils sont plus athlétiques mais ont en même temps la vitesse de contre-attaque qui fait notre réputation en Scandinavie. J’ai hâte de développer mon physique en France. Il y aura des tacles plus difficiles et de meilleurs gardiens avec lesquels essayer de marquer, dit Rosell.

Qu’avez-vous développé pendant votre séjour chez Sävehof ?

– J’ai élargi mon jeu. J’ai un peu plus de jeu d’assistance en moi maintenant et un peu plus de pourcentage de tir. Mais j’ai encore un long chemin à parcourir. Ce n’est que le début, confie le jeune homme de 23 ans, qui a lentement mais sûrement commencé à pratiquer son français.

– J’ai téléchargé l’application Duolingo. Je passe dix minutes par jour à apprendre le français. Tu dois commencer quelque part. Malheureusement, j’ai appris l’espagnol à l’école. Avec le recul, c’était un choix inutile, rit Rosell.

Rosell était l’un des huit buteurs suédois vendredi. Selon Rosell, le fait que la Suède n’ait marqué que 18 buts dans un match pour la première fois en neuf ans était dû aux nombreuses erreurs techniques. La défense française 6-0 a percé le jeu offensif bleu et jaune.

– Il y avait trop de jeu latéral et nous n’avons pas visé de but.

Pensez-vous que la France jouera un match défensif similaire dimanche ?

– Oui, je pense que oui. Vous pouvez essayer un 5-1. Ils sont bons pour faire tourner les balles et s’introduire. Mais nous devons nous faire davantage confiance dans le jeu offensif. Si nous voulons gagner dimanche, nous devons être plus courageux. Ensuite, nos performances de gardien de but doivent être tout aussi bonnes. Si on peut marcher un peu dessus et bien continuer à l’arrière, ça devrait aller.

Vous avez obtenu la confiance de la ligne de sept mètres vendredi dernier…

– Oui, c’était très amusant.

Ressentez-vous de la pression lorsque vous devez tirer un penalty pour l’équipe nationale ?

– Oui bien sûr. Vous voulez toujours tirer votre penalty pour le bénéfice de l’équipe.

En décembre 2023, le premier championnat féminin à domicile en neuf ans attend. Comme beaucoup d’autres handballeurs talentueux, Rosell rêve de disputer la Coupe du monde à domicile.

– Ça aurait été un rêve d’être là. Mais je n’ai pas encore réfléchi aussi loin. Je suis content de toutes les minutes que j’obtiens maintenant.

Le voyage retour entre la France et la Suède aura lieu dimanche à 17h15. Le match sera joué et diffusé à Montbéliard Ici.

Texte : Olof Thyrelius Ericson
Photo: FF Handball

Joël Reyer

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