20 000 étudiants de l’élite française refusent d’accepter des emplois dans des entreprises nuisibles au climat

Cela fait un mois que l’appel a vu le jour. Fin septembre, des étudiants de grandes écoles de commerce et de technologie parisiennes ont commencé le leur « Manifeste pour un réveil écologique ».

Les étudiants appellent à une transition vers un modèle de société écologiquement plus durable et affirment que « malgré de nombreuses inquiétudes du monde scientifique, malgré les changements irréversibles que l’on peut observer dans le monde, nos sociétés continuent leur chemin vers une catastrophe écologique et humaine ».

La principale critique s’adresse aux politiciens et aux grandes entreprises qui sont accusés de ne pas atteindre les objectifs climatiques, mais met également l’accent sur la responsabilité des particuliers, notamment le comportement des consommateurs.

Dites non aux emplois dans des entreprises « sales »

Plus précisément, les étudiants disent qu’en signant le manifeste, ils refuseront désormais de travailler pour des entreprises qui, d’une manière ou d’une autre, se livrent à une destruction massive de l’environnement.

« A quoi ça sert de prendre le vélo quand on travaille pour une entreprise qui contribue à accélérer le changement climatique et à épuiser les ressources de la Terre ? », explique l’un d’eux.

Cependant, aucune entreprise n’est désignée par son nom.

20 000 noms – en route vers les premières places

A l’heure où nous écrivons, le texte a reçu près de 20 000 signatures d’étudiants universitaires de toute la France – et pas n’importe lesquels.

Les auteurs du manifeste et une grande partie des signataires étudient dans des écoles telles que Polytechnique, HEC et Agro – des universités renommées aux conditions d’admission strictes, qui forment traditionnellement les futurs dirigeants de la politique et des affaires françaises.

« Plus on se rapproche de son premier emploi, plus on se rend compte que le système dans lequel on se trouve nous pousse dans des positions souvent incompatibles avec notre façon de penser et nous enferme dans des contradictions quotidiennes », écrivent les étudiants, qui sont également préparés au sacrifices de carrière que leur implication peut entraîner.

Adelard Thayer

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