La Commission européenne souhaite entamer les négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la Moldavie et accorder à la Géorgie le statut de pays candidat. L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie a propulsé cette question en tête de l’agenda de l’UE. Et si les dirigeants européens votent tous en faveur de la proposition lors du prochain sommet en décembre, cela marquera le début d’une nouvelle étape historique pour le bloc. La Commission européenne considère l’élargissement comme une nécessité en matière de politique de sécurité, car elle souhaite intégrer de nouveaux pays à l’Est afin de sécuriser et de stabiliser son voisinage et d’éloigner la Russie.
L’élargissement de l’UE est perçu comme une provocation à Moscou
De l’autre côté, il pourrait s’agir d’une future union comptant 35 États membres. L’énorme élargissement impose de grandes exigences à l’UE et nécessite des réformes. Les difficultés et les incertitudes sont diverses. Que se passera-t-il si la guerre en Ukraine se prolonge ? Comment l’UE peut-elle gérer les régions séparatistes qui existent en Moldavie et en Géorgie et sur lesquelles Moscou exerce une influence directe ? Il est clair que l’Ukraine et la Moldavie déploient désormais de gros efforts pour répondre rapidement aux exigences de l’UE. Vladimir Poutine, à son tour, a clairement indiqué que l’élargissement de l’UE serait une provocation de la part de l’Occident et que la Russie ne faisait aucune distinction entre l’UE et l’OTAN.
Contributeurs : Susanne Palme, commentatrice de l’UE. Maria Persson Löfgren, correspondante en Russie. Göran von Sydow, directeur de l’Institut suédois d’études politiques européennes, Sieps.
Responsable du programme : Caroline Salzinger
Producteur : Thérèse Rosenvinge
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